L’Académie des technologies a choisi d’explorer le sujet, central, pour nos sociétés occidentales développées en panne de croissance, des relations entre innovation, croissance et emploi. Un rapport de synthèse « Révolution numérique et emploi » reprend l’essentiel de deux journées d’échange et de réflexion.
Alors que la révolution numérique commence juste à se déployer, le thème choisi par l’Académie est lourd d’enjeux et d’implications, tant micro que macro-économiques, tant pour la connaissance scientifique que pour l’élaboration des politiques publiques.
Certes, le sujet n’est pas nouveau : les liens entre le progrès technique et l’emploi étaient déjà au cœur des premiers débats ouverts par l’économie politique. Mais la révolution numérique renouvelle les données de l’analyse et pose des questions nouvelles. De son côté, l’analyse économique s’enrichit significativement pour traiter des impacts socio-économiques de ces nouvelles technologies.
L’objet de ce rapport est d’éclairer les principaux aspects de ce thème dont les enjeux sont d’une actualité évidente en privilégiant une approche concrète et comparative de l’évolution française.
Il s’articule autour de trois interrogations qui résument les conclusions d’un séminaire interne où sont intervenus de nombreux économistes et acteurs de la vie économique en France et en Europe :
– quelles ont été depuis les années 1970 les grandes évolutions des relations innovation-croissance-emploi ?
– quelles sont les caractéristiques spécifiques de la « transition numérique » en cours ? En particulier le mécanisme schumpetérien de destruction/création nette d’emplois sera-t-il encore valide ?
– comment gérer la transition entre les deux phases de destruction et de création d’emplois ?
Ce rapport, qui rend compte d’échanges et de débats, présente l’intérêt pour le lecteur non spécialiste de rassembler des questions pertinentes et quelques réponses, parfois impertinentes.