Alors qu’un basculement vers les nano et les petits satellites s’observe depuis quelques années, ce sujet devient pleinement d’actualité en France avec le plan France Relance 2030 qui consacre 1,5 Md € au spatial, dont deux tiers dédiés aux nouveaux acteurs. Rendus possibles par la miniaturisation des satellites, dans une démarche de réduction des coûts de fabrication et de lancement, les nanosatellites (CubeSats) ont d’abord été développés à des fins de formation et pour renforcer l’attractivité des métiers du spatial. Aujourd’hui, la donne change radicalement avec les progrès de miniaturisation des charges utiles, mais aussi de gestion de l’énergie à bord et de la propulsion électrique. Cette miniaturisation offre de nouvelles possibilités de réalisation de missions au sein de constellations de satellites, et permet même le développement de capacités nouvelles et innovantes de lancement. Outre les traditionnels enjeux étatiques de sécurité et de défense, se pose désormais celui de l’organisation d’un nouvel écosystème très complexe. Si le NewSpace n’en est qu’à ses prémices, il offre de réelles perspectives pour des projets scientifiques, ainsi que pour de très nombreuses applications – sous réserve de l’identification de marchés. En tout état de cause, les techniques concernées restent compliquées et la structuration d’une filière sera fonction des finalités visées et des sources de financements.
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(Illustration Copyright CNES)