Dans un contexte prévisible de raréfaction et par conséquent d’augmentation du prix des carburants d’origine fossile, les biocarburants présentent le double avantage d’une production renouvelable et d’un gain énergétique net. De plus, de par leur origine végétale, ces biocarburants permettent une réduction nette des rejets de gaz à effet de serre par rapport aux produits fossiles correspondants.
La France s’est engagée de façon volontariste dès le début du XXIe siècle dans la construction de filières industrielles complètes, du champ à l’usine. Celles-ci intègrent les cultures et le stockage des céréales et de betteraves pour la production d’éthanol et celles du colza et du tournesol pour la production de l’huile végétale, ces matières premières d’origine agricole qui après transformation chimique se substituent respectivement à l’essence et au fuel.
Afin d’élargir la palette des matières premières utilisables et en particulier de pouvoir utiliser des déchets agricoles, sylvicoles ou ménagers qui de par leur nature n’entreront plus en compétition avec des produits agricoles utilisés également dans l’alimentation, de nouvelles technologies sont actuellement en phase de développement dans plusieurs pays dont la France.
L’Académie des technologies fait l’état de l’avancement de ces développements et esquisse les scénarios qui, d’ici 2030, au moment où le prix des carburants fossiles deviendra réellement problématique, positionneront les biocarburants comme un élément important mais sûrement partiel du bouquet énergétique dédié aux transports terrestres.