7 milliards d’individus, 700 millions de véhicules particuliers, plus de 70 millions de véhicules fabriqués par an : cette croissance rapide, dans un contexte de profonde évolution des politiques énergétiques et de nécessaire limitation des gaz à effet de serre, conduit à imaginer les scenarios du futur.

Le véhicule du futur a fait l’objet de nombreuses études de prospective technologique. L’originalité de la dernière étude de l’Académie des technologies est d’adopter une approche systémique, en analysant l’ensemble des changements à l’œuvre dans l’écosystème « mobilité automobile », et en se projetant dans l’avenir. Parmi les principaux facteurs de changement, on peut citer les tendances suivantes :

– Les marchés en croissance se trouvent en Asie et dans les pays émergents : c’est pour ces pays qu’il faut produire désormais, alors même que la demande en France et en Europe stagne ou régresse.

– Pour des raisons d’organisation de la production dont logistique, la fabrication des automobiles doit s’implanter à proximité des pays où elles sont achetées : cette tendance lourde est corroborée parla constante régression de la capacité de production de véhicules sur le territoire national.

– La concentration prévisible de plus de 70 % de la population dans des mégapoles induit un changement des comportements d’achat des consommateurs et des habitudes de mobilité.Le recul du modèle de « possession » pour un usage plus flexible dit « en service » est une quasi-certitude et un défi pour les constructeurs.

– La pollution due à la voiture thermique – émissions de particules, en particulier pour le diesel, bruit, gaz à effet de serre posera de plus en plusun problème d’acceptation par la population, et ses conséquences néfastessur l’homme et l’environnement sont désormais devenues un enjeu de santé publique.

Face à ces évolutions, comment conserver une industrie automobile en France ? Comment éviter la perte ou la large délocalisation d’une industrie techniquement complexe, riche de milliers d’emplois, qui seraient préjudiciable à la capacité d’innovation des autres secteurs de l’économie nationale et européenne générateurs d’une forte valeur ajoutée ?

La Commission « Mobilité et transports » de l’Académie des technologies a rassemblé les compétences complémentaires d’experts pour cette réflexion menée sur 2 ans.

Dans les documents à télécharger, à découvrir, la présentation d’Olivier MAUREL dont en voici le sommaire

Sommaire

Introduction

1.Panorama de la production automobile mondiale et de son industrie

La première partie de la rapport fait un panorama de la production automobile mondiale et de son évolution prévisible : la place du véhicule électrique, le marché de l’hybride, la place des carburants « verts »(hydrogène compris).

2. Les nouvelles mobilités et les nouveaux usages

La seconde partie de ce rapport traite de la mobilité et de ses évolutions prévisibles : les nouvelles mobilités et les nouveaux usages qui en découlent vont-ils favoriser le développement de la voiture, en tant que simple service, et aider au développement rapide du véhicule électrique dans les zones urbaines, qui regrouperont dans les trente ans plus que la majorité des habitants de notre planète ?

3. L’approche système du véhicule électrique

La troisième partie propose une vision « système » du véhicule du futur : l’automobile est examinée comme un élément du système global de mobilité, avec les évolutions inévitables des modes de circulation, des infrastructures, de la régulation (péages, accès contrôlés) et de l’extension de la multi modalité.

4. La dimension technologique du véhicule électrique

La quatrième partie s’intéresse à la dimension technologique du véhicule du futur, sous deux angles : d’une part,les impacts prévisibles des technologies sur la conception et l’industrialisation des voitures du futur, qui sont ici évalués ; d’autre part, les technologies clés dont il est souhaitable de conserver la maîtrise en France pour maintenir une industrie automobile compétitive.

A la fin du document, le lecteur trouvera des recommandations destinées à favoriser le maintien sur le territoire français d’une industrie automobile vecteur d’innovation technologique et riche de millions d’emplois.

Composition du groupe de travail Véhicule du Futur

Le groupe de travail, animé par Olivier Maurel, a été créé à l’initiative de la Commission Mobilité et transports de l’Académie des Technologies, avec le concours d’Elisabeth Windisch, secrétaire scientifique de la commission.

Académie des technologies

Pierre Castillon
François de Charentenay
Michel Combarnous
Bernard Decomps
Michel Frybourg
Paul Parnière
Marc Pélegrin
Emile Quinet
Jean Claude Raoul

Parmi les Experts extérieurs

Christian Streiff,ancien Président de PSA Peugeot Citroën

Jean Jacques Chanaron, Directeur de recherche GATE-CNRS- Conseiller scientifique de Grenoble Ecole de Management

Jean-Pierre Orfeuil, Professeur d’université Paris XII

Guillaume Gérondeau, VP Product Planning & Marketing Europe Toyota

Gabriel Plassat, ADEME

Claire Martin, Directeur Responsabilité Sociale Entreprise et Fondation Renault, membre de l’Académie des technologies

Yves Dubreuil, Renault

Pascal Henault, PSA