Compte-rendu de la conférence-débat de l’Académie des technologies du 5 mars 2024, de Florence Lambert avec Patrick Maestro
L’hydrogène est une priorité pour la souveraineté énergétique. Il a été propulsé au premier plan avec la stratégie nationale annoncée en 2020 par le gouvernement, et les objectifs de neutralité carbone à horizon 2050.
Il a beaucoup été écrit sur les couleurs de l’hydrogène, ce qui rappelle qu’il en existe plusieurs formes, mais surtout qu’il est fondamental de se préoccuper de la façon de le produire. Le plus important n’est pas tant la couleur que l’impact environnemental. Et il importe aujourd’hui de s’assurer que ces productions vont être couplées à la montée en puissance des réseaux d’énergie renouvelable.
Comment produire l’hydrogène le plus « propre » possible ? Comment le stocker, le transporter ? Comment le manipuler en minimisant les risques ? Les problématiques sont nombreuses sur le sujet, et les questions ouvertes.
D’aucuns s’inquiètent pour l’avenir des acteurs de l’hydrogène. Mais de jeunes sociétés, comme Genvia, relèvent le défi, et prennent à bras le corps cette phase d’industrialisation nécessaire, autour notamment de la technologie d’électrolyse à haute température qui utilise de l’eau vaporisée et nécessite moins d’énergie… Le processus sera long, et le rythme de croissance du marché sera probablement plus lent que prévu.
De fait, ces technologies sont complexes à industrialiser, et il faut entrainer la chaine de valeur (notamment matériaux et équipementiers). Mais l’hydrogène reste un atout de premier plan, aux usages multiples. Et pour Genvia, l’ambition est claire : mettre le savoir-faire technologique du CEA, allié aux compétences mécaniques, métallurgiques, et d’ingénierie de Schlumberger, au service de la transition énergétique.