Dans cette communication, les auteurs évoquent essentiellement deux corpus qui marquent la technologie comme discours indispensable à la présentation ou représentation des techniques, en particulier dans l’approche pédagogique. Il s’agit d’approches codifiées, enrichies par de nombreux auteurs tant au plan national qu’au plan international :

• D’une part, la «technologie génétique» de Gilbert Simondon (1924-1989). Elle offre un cadre qui éclaire l’histoire des objets techniques, leur évolution en « lignées » et leur adaptabilité à la multiplicité des contextes de leurs usages ; 
• d’autre part, des approches plus récentes rassemblées sous le terme de «technologie générique ». Elles explorent les conditions de l’invention, la conception innovante des techniques, lorsqu’il faut rompre avec d’anciennes lignées pour faire face à de nouvelles contingences, notamment celles qui sont imposées aujourd’hui par le développement durable.

Comment notre enseignement, qui consacre la prééminence de la science sur la technologie, parviendra-t-il à intégrer ces approches alternatives sans perdre de sa force et de sa rigueur, avec quels professeurs pour les mettre en pratique et les diffuser, avec quel mode de recrutement et de formation des formateurs ?

Les auteurs de cette communication à l’Académie des technologies répondent à cette question au niveau des lycées qui leur semble le plus préoccupant pour l’avenir du pays : c’est à l’âge de ses élèves que se cristallisent dans leur esprit les places respectives de la science, de la technologie et plus largement de la culture.