Académie des technologies

Compte-rendu de la conférence-débat de l’Académie des technologies du 3 septembre 2024, de Christian Gollier avec Daniel Iracane

Face au changement climatique, les mutations nécessaires sont, certes, technologiques. Mais pas seulement. Parmi les multiples évolutions à envisager pour opérer la transition, la perspective sociétale est fondamentale. Mais tant de propositions fleurissent aujourd’hui pour « changer la vie » et construire des lendemains plus « verts », que la question cruciale est celle du choix. Comment trouver les bonnes priorités et plus généralement, booster la volonté des sociétés à mettre en œuvre ces mutations, depuis le simple citoyen jusqu’à l’État, en passant par les entreprises ?

Dans son livre « Entre fin de mois et fin du monde », Christian Gollier avait déjà bien souligné que le bon usage de la valeur attribuée au carbone permet de hiérarchiser des actions à mener ainsi que d’aligner les multiples acteurs économiques sur une rationalité que l’on peut espérer partagée et efficace. Mais pour pouvoir mettre en œuvre une telle approche rationnelle, il importe de cerner les différentes postures qui traversent aujourd’hui notre société et qui alimentent le débat sur les choix d’action, voire les choix d’inaction. Faut-il mandater un Léviathan écologique pour nous obliger à faire des sacrifices indispensables pour affronter nos responsabilités envers les générations futures ? Parier sur l’engagement citoyen ? Faire le choix de la décroissance ? Une chose est sûre, les structures de notre démocratie libérale qui prévaut depuis près de deux siècles ne sont pas satisfaisantes pour atteindre les résultats de décarbonation que l’on s’est fixé. Et il devient urgent d’en modifier les règles pour que nous soyons effectivement capables collectivement d’affronter ce défi. Un processus choral nécessaire pour que les solutions puissent passer à l’échelle supérieure

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