Compte-rendu de la conférence-débat de l’Académie des technologies du 4 juin 2024, d’Edgar Sée et de Gilles Tauzin avec Marie-Claude Dupuis
Au plus fort des Jeux Olympiques et Paralympiques de Paris 2024, le métro parisien accueillera à peu près 1,5 million de spectateurs en plus par jour sur ses lignes. On estime à 9,6 millions le nombre de voyageurs par jour, contre 8 millions en temps normal, à cette période de l’année. Pour la RATP, il importe d’être au rendez-vous du service et de la production de transport, mais aussi d’affronter toutes les questions de gestion des flux, dans des espaces où se jouent des questions de sécurité majeures. Il s’agit également d’assurer une « information voyageur » à la hauteur de la situation : un vrai défi que de pouvoir informer tout le monde, tout le temps, en temps réel, sur le bon parcours, sachant que des stations seront fermées pour des raisons de sécurité.
D’autres, situées à proximité des sites olympiques, seront particulièrement sous tension, plusieurs événements pouvant parfois avoir lieu dans la même journée sur un même site. Quant au réseau de bus, il vivra, de son côté, au rythme des manifestations et autres festivités prévues « à la surface » et des variations des périmètres de sécurité. Les itinéraires d’une même ligne pourront changer plusieurs fois dans une même journée, et l’affichage, à bord et aux arrêts, mais surtout les médias distants, seront de première nécessité.
Pour la RATP, le défi est majeur, mais les équipes sont en ordre de bataille, et l’enjeu est à la (dé) mesure de l’événement. Non seulement par la visibilité internationale qu’il offre pour le savoir-faire du groupe, mais aussi par l’opportunité d’accélérer la création d’infrastructures nouvelles, et la mise en oeuvre d’innovations techniques. Autant d’héritages qui continueront à changer la vie des usagers du quotidien, longtemps après les Jeux.