Un groupe de travail sur les réseaux électriques présidé par Olivier Appert, délégué général de l’Académie des technologies et Denis Randet, associant entreprises et établissements publics, associant entreprises, institutions de recherche et pouvoirs publics, s’est intéressé à la mise en œuvre de la SNRE sur les réseaux électriques. En effet, avec l’arrivée des sources d’énergies variables (notamment l’éolien et le solaire photovoltaïque), la problématique des réseaux constitue un défi à la fois technologique, économique et régulatoire.
Une transition énergétique est engagée en France et dans de nombreux pays européens. L’Union européenne s’est fixé des objectifs ambitieux pour 2030. Les éléments clés du paquet Énergie-Climat, présenté en janvier 2014, sont : une réduction des émissions de gaz à effet de serre de 40 % par rapport au niveau de 1990, une part d’énergies renouvelables à 27 % de la consommation énergétique et une amélioration de l’efficacité énergétique d’au moins 27 % (par rapport à la tendance actuelle). Ces objectifs doivent être déclinés par les États membres dans leurs plans d’actions.
En France, la loi TECV de juillet 2015 définit des objectifs d’évolution du mix de production, de maîtrise de la consommation et de transferts d’usages vers l’électricité. En 2030, les énergies renouvelables devraient représenter 40 % de la production d’électricité.
Variable et décentralisée, la production d’électricité d’origine éolienne et photovoltaïque, associée à l’évolution des modes de consommation (développement de la mobilité électrique, de l’autoconsommation, …), pose un certain nombre de questions techniques, économiques, sociétales, comportementales, politiques et réglementaires. Ces différents aspects sont abordés dans les parties 1 et 2. La partie 3 propose, en s’appuyant sur les travaux du groupe de travail, une série d’alertes et de recommandations relatives aux questions de R&D.
L’approche du groupe de travail s’appuie notamment sur le travail d’identification des axes prioritaires de recherche effectué au niveau européen dans le cadre de l’ENTSOE1 : elle en reprend la structuration tout en tenant compte des spécificités françaises.