Actes du colloque l’Éthique des Technologies du Vivant
sous la direction de Thierry MAGNIN et Pierre MONSAN
Avec les progrès de la biologie moléculaire, du génie génétique et des neurosciences, s’est développée ces vingt dernières années une véritable « ingénierie du vivant » (lecture et synthèse de l’ADN). Cette ingénierie couple aujourd’hui les biotechnologies et les nanotechnologies et bénéficie de la convergence de ces deux domaines avec ceux de l’information et des neurosciences.
Le nouvel essor de la biologie de synthèse qui en résulte permet à l’homme d’aujourd’hui de fabriquer des morceaux d vivant artificiel, comme des génomes de bactéries dont les modifications ouvrent la possibilité d’obtenir des composés d’intérêt pour la chimie, la médecine, les matériaux et l’énergie. Une neuro-technologie s’est aussi développée, notamment à travers l’élaboration de nano-puces utilisables dans le cerveau humain.
Si les perspectives d’application sont multiples et prometteuses dans de nombreux domaines, en particulier en médecine et dans le secteur de l’énergie, cette ingénierie du vivant soulève aussi de nombreuses questions d’éthique : jusqu’où l’homme peut-il manipuler le vivant, utiliser les nouveaux vivants artificiels ainsi produits, préserver la biosécurité et la « biosureté », influencer le comportement cérébral ? Quels impacts sur le sens de la vie et sur l’homme les nano-biotechnologies et les « neuro-technologies » peuvent-elles avoir ? Comment repenser aujourd’hui la relation naturel-artificiel à l’heure de la biologie de synthèse ?
Autant de questions débattues entre scientifiques et philosophes à l’occasion du colloque « Éthique et technologies du vivant » tenu à l’Université Catholique de Lyon en novembre 2013 et dont ces actes rendent compte.
Ed.Vrin. 282 p., 30 €.