Le cinéma, l’audiovisuel et le jeu vidéo, qui sont au cœur des usages culturels des Français, sont de plus en plus accessibles aux mineurs du fait de la multiplication des écrans et des canaux de diffusion, notamment via les plateformes de VOD par abonnement et le jeu vidéo. L’enjeu de la protection de l’enfance et de la jeunesse, associée à une meilleure information des consommateurs, constitue donc une préoccupation majeure pour les pouvoirs publics.
C’est dans cette perspective que le Centre national du cinéma et de l’image animée (CNC) avait confié à Serge Tisseron, psychiatre et psychanalyste, spécialisé dans les enjeux liés à l’image et aux nouvelles technologies, membre de l’Académie des technologies, le soin de rédiger le rapport intitulé : Quelles protections pour les mineurs dans l’audiovisuel à l’ère d’Internet ? aujourd’hui publié.
Ce rapport fournit un état des lieux des usages, souligne le rôle prescripteur des parents et formule des propositions dont la portée est à la fois culturelle, juridique et économique : création d’un site éditorial de recommandations à l’attention des parents, harmonisation et élargissement des dispositifs de préconisation d’âge, création de nouveaux pictogrammes explicatifs pour tous les programmes, encadrement spécifique pour les sites pornographiques, notamment.
Une partie de ce rapport est consacrée aux moyens par lesquels les institutions de régulation peuvent contribuer à mieux protéger les mineurs, une autre à la responsabilité d’informer qui incombe aux fournisseurs de programmes, et une troisième à l’accompagnement que les éducateurs, les parents et les pédagogues peuvent prodiguer à nos enfants de telle façon qu’ils profitent de tout ce que les médias peuvent leur offrir sans qu’ils soient tentés de leur demander plus qu’ils ne peuvent leur apporter.
Le rapport de Serge Tisseron a vocation à nourrir la réflexion des pouvoirs publics au cours des prochains mois.