C’est un « cri d’alarme » qu’a souhaité faire entendre l’Executive Club de l’ISAE en publiant son livre blanc « Réinventer le métier d’ingénieur pour en valoriser le rôle dans la société« .
Ce collectif de cadres et de dirigeants se dit « convaincu du désamour pour le métier d’ingénieur en France et en Europe, ce qui est un facteur de risques de voir s’échapper la maîtrise des technologies et de l’innovation au profit des pays émergents, tels que la Chine et l’Inde ».
Préface de Bruno Revellin-Falcoz, Ingénieur SupAéro, Ancien Vice PDG de Dassault Aviation, Président de l’Académie des Technologies, Membre de l’Académie Nationale de l’Air et de l’Espace.
LES RAISONS D’UN DÉSAMOUR CROISSANT
Dans son document, l’Executive Club de l’ISAE estime que l’origine de cette crise est due au manque d’attractivité des carrières en sortie des écoles d’ingénieurs, qui doivent de plus en plus faire face à la concurrence des écoles de commerce, au niveau insuffisant de pratique et d’expérimentation dans l’enseignement, ainsi qu’au déficit d’image dans la société.
DOUZE PROPOSITIONS POUR SAUVER LE MÉTIER D’INGÉNIEUR
Le livre blanc émet douze propositions, structurées autour de trois axes : « renforcement de la dimension internationale », « développement de l’innovation et de l’entrepreneuriat » et accompagnement de la métamorphose du métier ».
Parmi ces propositions : renforcer la « taille critique » et la « dimension internationale » des écoles d’ingénieurs françaises; mieux préparer les futurs ingénieurs à créer des entreprises innovantes et promouvoir auprès d’eux les carrières en PME ; « renforcer les capacités managériales de l’ingénieur » ; ou encore « faire rêver les jeunes et les inciter à choisir la profession d’ingénieur », en développant notamment les actions de sensibilisation en amont, auprès des professeurs et des élèves des collèges et des lycées.
* L’ISAE Executive Club regroupe depuis deux ans des cadres dirigeants, chefs d’entreprises et consultants, anciens élèves de SUPAERO et de l’ENSICA, dans tous les secteurs d’activité.