Pourquoi la tech ?
J’ai toujours eu un goût pour les sciences et la technique. Les mathématiques, la physique et les découvertes scientifiques me fascinent. Je me suis naturellement dirigée vers une formation scientifique, une école d’ingénieur généraliste et un métier lié au développement industriel et à la technique.
Votre parcours ?
Après un baccalauréat scientifique, j’ai suivi les classes préparatoires aux grandes écoles à Thiers avant d’intégrer l’école d’ingénieur généraliste des Arts et Métiers. J’ai poursuivi ce cursus avec une master thesis à l’université suédoise de KTH à Stockholm, sur la fabrication additive d’outillage d’emboutissage. J’ai poursuivi dans le domaine de l’impression 3D pour le compte de Renault avant d’être embauchée par le Groupe pour continuer à développer cette activité en fabrication usine et dans nos véhicules.
Votre première expérience professionnelle dans la tech ?
J’ai démarré en mission de prestation chez Renault Group pour déployer la fabrication additive pour produire localement des outillages et des pièces de rechange en usine. J’ai ainsi pu mettre en place un réseau d’utilisateurs, déployer des formations, des cas d’utilisation et des bonnes pratiques.
Que faites-vous aujourd’hui et pourquoi ?
Je suis aujourd’hui référente process fabrication additive à l’ingénierie process de Renault Groupe afin de développer l’impression 3D de pièces véhicule série. Ces technologies permettent de produire des géométries complexes irréalisables avec d’autres technologies et de produire efficacement sans moule ni outillage des pièces pour des séries limitées, de l’accessoirisation et de la personnalisation. Cela ouvre de nouvelles possibilités pour nos clients avec un champs très large de développements matériaux et process.
Vos atouts pour ce poste ?
Je travaille dans le domaine de la fabrication additive depuis plusieurs années, j’ai ainsi pu suivre de près les évolutions technologiques, nouer des relations avec les acteurs clés du marché, pousser les cas d’utilisation et faire évoluer les organisations pour tirer parti des nouvelles opportunités offertes par la technologie.
Vos défis passés, vos ratés, vos grands moments de solitude ?
Le monde de l’entreprise et de l’industrie sont très différents du milieu académique ou de ce que l’on s’imagine. Très souvent tourné fortement vers la génération de profits, cela peut engendrer de la déception, des désillusions ou des frustrations. Heureusement tout cela est contrebalancé par le sens qu’on donne à son travail, les beaux projets auxquels on contribue et tout le positif qu’on en tire et qu’on cultive.
Vos meilleurs moments, les succès dont vous êtes fière ?
Au début de ma carrière on m’a fait confiance pour organiser et mettre en place un séminaire interne international impression 3D pour lequel j’ai dressé l’agenda, les évènements, les invités, les interventions, le planning… C’était un premier défi dont j’ai été très fière du résultat et de ce que j’en ai appris, qui m’aura beaucoup servi pour la suite et pour d’autres évènements internes et externes marquants pour développer la fabrication additive dans le secteur automobile.
J’ai également pris sous ma responsabilité l’apprentissage d’un étudiant qui a trouvé goût dans l’impression 3D et qui souhaite par la suite poursuivre sa carrière dans cette voie. Je suis très heureuse d’avoir pu lui transmettre cette passion.
Des personnes qui vous ont aidée/marquée ou au contraire rendu la vie difficile ?
Les contacts humains en entreprise ne sont pas tous faciles et loin d’être tous bienveillants. Intérêts personnels, méfiance, préjugés, beaucoup de comportements brutaux ou injustes qui m’ont tiré des larmes et blessée. Fort heureusement, il y a aussi eu de superbes rencontres, des personnes de confiance, beaucoup de personnes très inspirantes, et des responsables qui ont su me protéger et m’alimenter pour progresser et évoluer. Il faut dans tous les cas je pense toujours prendre beaucoup de recul, garder la tête froide et cultiver le meilleur auprès des meilleurs et des alliés.
Vos envies et défis à venir ?
Je travaille pour continuer à faire grandir l’activité fabrication additive dans le Groupe, développer les applications, les compétences, les moyens… Les avancées technologiques dans le domaine sont très fréquentes ce qui est d’autant plus réjouissant et motivant. Il y a encore énormément de choses à faire et à développer.
Et que faites-vous en dehors de votre travail ?
Je suis une coureuse et triathlète accro au sport. J’aime me dépenser et me dépasser.
Mes prochains grands défis sportifs sont mon premier Iron Man et passer sous la barre des 3h au marathon.
Vos héroïnes (héros) de fiction, ou dans l’histoire ?
Mon surnom est Mulan, une figure qui me plaît, qui se joue des étiquettes et des apparences pour s’épanouir et devenir elle-même. Elle s’accomplit au-delà du rôle qu’on voudrait lui imposer, à travers le combat, la ruse et le courage.
Votre devise favorite ?
Je n’abandonne jamais, je m’accroche et je persévère : « ganbatte » en japonais.
Un livre à emporter sur une île déserte ?
J’aime mes classiques, l’intégrale des Rougon-Macquart serait un bon partenaire.
Un message ou un conseil aux jeunes femmes ?
Croire en soi et avoir confiance en soi-même. Ne pas dépendre des autres, compter sur soi-même. Être aussi indulgente et bienveillante envers soi qu’envers son prochain. Enfin, s’attacher à toujours cultiver le positif.
