POURQUOI LA TECH ?
J’ai un esprit cartésien et méthodique et une sensibilité scientifique.
VOTRE PARCOURS ?
Après avoir obtenu mon diplôme d’ingénieure en agro-alimentaire en 1999, j’ai eu une courte expérience dans la restauration collective pour me diriger ensuite dans le milieu fascinant de l’aérien où j’ai pu exercer différents métiers. La première partie de ma carrière à Air France s’est orientée vers les achats : d’abord de plateaux repas dans les escales internationales – ce qui m’a permis de découvrir de nombreuses cultures, notamment en Asie et sur le continent américain – puis de projets aéronautiques comme l’aménagement de cabines avion. Ensuite, je me suis intéressée à la maîtrise des risques et à la sécurité. Cela est devenu le fil conducteur de mes expériences suivantes : la sécurité alimentaire et la conformité des produits servis à bord des avions, la gestion du risque environnemental, la sécurité des personnes, la sécurité des opérations en escale, enfin la culture de sécurité.
VOTRE PREMIÈRE EXPÉRIENCE PROFESSIONNELLE DANS LA TECH ?
J’ai participé au projet d’aménagement de la cabine de l’A380 d’Air France entre 2004 et 2007, je coordonnais les contrats d’achats tripartites d’équipements aéronautiques entre l’avionneur Airbus et les équipementiers (fauteuils, système vidéo, galleys, systèmes avioniques…). Une expérience inoubliable !
VOUS FAITES QUOI AUJOURD’HUI ET POURQUOI ?
Depuis 2 ans, j’accompagne un programme de transformation de la culture de sécurité avec une approche orientée autour de l’humain et des compétences non techniques. En plus de cela, je termine un Master Of Science à l’ESCP/ICSI sur le Management des Organisations à Risques. Je dois rendre ma thèse sur le leadership en sécurité en fin d’année.
VOS ATOUTS POUR CE POSTE ?
Mon atout majeur pour réussir ce projet d’entreprise est ma force de conviction.
Je suis tournée vers les autres et j’aime travailler sur des thématiques complexes et transverses.
VOS DÉFIS PASSÉS, VOS RATÉS, VOS GRANDS MOMENTS DE SOLITUDE ?
J’ai le goût du défi, professionnel mais aussi sportif et je me fixe régulièrement des challenges à relever comme le tour du Mont Blanc par exemple.
Il y a 3 ans, j’ai pris des cours de guitare avec mon fils. J’étais au départ très motivée, jusqu’au jour où le prof de guitare m’a conseillé de faire des cours séparés parce que mon fils progressait bien plus rapidement que moi…
VOS MEILLEURS MOMENTS, LES SUCCÈS DONT VOUS ÊTES FIÈRE ?
Au niveau personnel, je suis fière d’avoir réussi quelques challenges : ceinture noire en judo, saut en parachute, semi-marathon et Tour du Mont Blanc… Mes enfants, 2 garçons de 13 et 15 ans sont aussi mes plus grandes réussites.
Au niveau professionnel, je suis fière d’avoir coordonné la réalisation d’un diagnostic de perception de la culture de sécurité auprès de l’ensemble des salariés d’Air France et d’avoir récolté 22 500 réponses. Cette démarche a permis de construire la vision stratégique d’Air France en sécurité des Vols, vision que je porte aujourd’hui dans le cadre de mes fonctions.
DES PERSONNES QUI VOUS ONT AIDÉE/MARQUÉE OU AU CONTRAIRE RENDU LA VIE DIFFICILE ?
J’ai la chance de travailler avec Ivan Boissières, René Amalberti et Jean Pariès dans le cadre du partenariat avec l’ICSI pour le projet que j’accompagne. Ce sont des personnes généreuses avec une grande expertise et une forte humilité. J’apprends chaque jour à leurs côtés.
VOS ENVIES ET DÉFIS À VENIR ?
Mes objectifs en 2021 sont de réussir à finaliser ma thèse, faire à nouveau un semi-marathon et le Tour du Mont Blanc. Je souhaite également avoir un meilleur équilibre entre ma vie professionnelle et personnelle, ce qui me rendra plus performante au travail !
ET VOUS FAITES QUOI EN DEHORS DE VOTRE TRAVAIL ?
Je m’occupe de mes ados, je fais de la randonnée et de la course à pied. J’aime aussi cuisiner pour mes amis.
VOS HÉROÏNES (HÉROS) DE FICTION, OU DANS L’HISTOIRE ?
Anne-Sophie Lapix.
VOTRE DEVISE FAVORITE ?
Mon motto en matière de culture de sécurité et gestion des risques est de toujours chercher le « juste nécessaire » dans les décisions et arbitrages.
UN LIVRE À EMPORTER SUR UNE ÎLE DÉSERTE ?
Les Œuvres Complètes d’Arthur Rimbaud et peut-être l’inventaire de la flore de Gaston Bonnier.
UN MESSAGE OU UN CONSEIL AUX JEUNES FEMMES ?
Si j’avais un conseil à donner aux jeunes femmes qui débutent leur carrière, ce serait de ne pas se fixer de limites, de plafond de verre. Vos ressources et compétences vont bien au-delà de votre propre perception.
