Par le groupe de travail Simulation – juin 2005
Aujourd’hui, le succès de la simulation numérique ne fait plus de doute pour personne. Néanmoins, ce succès pourrait s’essouffler rapidement s’il n’était pas soutenu par un effort de recherche global. Il repose donc, en définitive, sur un travail de déchiffrage qui se situe « aux frontières ».
Ces frontières ne sont pas définies de façon arbitraire. ce sont des frontières de complexité. La simulation a pénétré des territoires nouveaux. Elle se voit poser des questions qui portent sur des ensembles planétaires, comme c’est le cas pour l’évolution du climat. Elle aborde des échelles de plus en plus petites, de façon à s’affranchir progressivement des « modèles de comportement », trop empiriques et trop globaux. La « nouvelle simulation » qui est en train de naître, ambitionne de prendre en compte toute la complexité du réel.
C’est à cette frontière que le rapporte est consacré. Il commence par faire un état des lieux, et compare la situation française à celle de ses grands voisins et compétiteurs. Le résultat est loin d’être satisfaisant et d’autres voix que celle de l’Académie s’en sont fait l’écho, sans toutefois parvenir à déclencher une réaction à la mesure des défis à relever.
Le rapport propose donc plusieurs orientations pour retrouver une dynamique de progrès. ces orientations ont toutes un point commun : elles séparent clairement ce qui concerne la simulation de ce qui relève des moyens, des architectures informatiques qui lui servent de support. Les deux sont évidemment nécessaires, mais l’essentiel reste, aujourd’hui, d’arriver à une appropriation complète, par la recherche et l’industrie française, de cet outil qu’est devenue la simulation.